Bonjour, je me présente, Jehan De l'Ours (vieux con râleur de 60 ans) revendiquant une certaine connaissance dans ce domaine qui me passionne : celui des armes (et ça ne date pas d'hier, donc j'ai eu le temps de me documenter sur des livres, ce qui est plus fiable qu'internet où on peut lire n'importe quoi !
)
Concernant le sabre d'abordage, je suis tombé sur le sujet et sur votre forum car je cherchais les cotes exactes de cette arme pour en fabriquer une (je suis forgeron à mes heures perdues).
Sans vouloir offusquer ni vexer qui que ce soit, je me permettrais de rectifier une chose :
La gouttière ne sert pas à faire entrer l'air pour mettre des bactéries dans la plaie vu que :
1- A cette époque monsieur Pasteur n'était pas né donc on savait qu'une plaie pouvait s'infecter mais on ne savait pas pourquoi exactement
et le but d'une arme est de mettre hors de combat l'ennemi immédiatement et non pas huit jours après (pourquoi pas des lames rouillées pour donner le tétanos aussi !)
2- Plus sérieusement, le point commun de toutes les lames "à gouttière", en plus d’alléger l'arme sans nuire à sa rigidité, est effectivement de permettre à l'air de rentrer dans la plaie, mais uniquement pour éviter un effet de ventouse lorsqu'on veut la ressortir ! (essayer donc de planter un couteau à découper à lame large dans un rosbif et le ressortir rapidement et vous verrez si c'est facile !)
Par contre, dans le même ordre d'idée, la baïonnette Lebel de 1914 avec sa lame cruciforme n'était pas faite pour les microbes mais pour que la plaie ne saigne pas à l'extérieur et favoriser ainsi l’hémorragie interne. Elle était facile à extraire parce que de faible section.
Et si les baïonnettes "clous" anglaises du fusil Enfield n'ont pas de rainure ou gouttière, c'est parce que justement, un "clou" ne fait pas ventouse contrairement à une lame plate.
Voilà, cette petite mise au point faite, si vous ne me virez pas par contrariété, je me ferai un plaisir de continuer à fréquenter votre forum qui me paraît très intéressant.